Sunday, April 30, 2017

La Fondation Zinsou

   J'ai découvert les oeuvres de Zinkpè, à la Fondation Zinsou. Située rue 400 dans de nouveaux bâtiments, la Fondation existe depuis 2005 et en est à sa 28 ème expo. et une vingtaine de livres d'arts publiés. Initiative familiale privée, elle s'appuie sur des aides privées mais garde son indépendance.

     Zinkpè est à l'honneur du 21 avril au 25 août. Après ses dessins et statues, on passe aux sculptures. Il utilise les poupées Hoho (Quasi-jumeaux en Fon, Ibeji pour les Yorubas, Venavi pour les Ewés). C'est le culte des jumeaux. Ils sont considérés comme de véritables demi-dieux mais ils ne partageraient qu'une âme pour deux, c'est pourquoi lorsque l'un d'eux décède, il faut produire une statuette pour que celui qui est resté en vie ne soit pas attiré par le disparu dans le monde invisible. 
   Aux yeux de Zinkpè, "cette figurine, symbole de bonheur, richesse et prospérité est la figure de la statuaire africaine la plus investie de son rôle de représentation de l'homme puisqu'elle le fait vivre". Il ne se limite pas à les employer pour leur fonction initiale de culte des jumeaux (image spirituelle d'enfants morts), mais surtout pour leur apparence esthétique et sculpturale". "Ces sculptures assemblées en forme une nouvelle. Tenter de donner vie est ma quête."


Voyage : Les personnes quittent le Bénin sans savoir s'il vont trouver le bonheur. 


Zinkpè dit "Il est bon de voyager, pour connaitre d'autres cultures. Aujourd'hui c'est souvent mal vu/perçu car il y a trop de clandestins".


  L'expo propose un 3 ème volet (créé en 2009) nommé Bénin 2059.
    Les quartiers garderont-t'ils leur nom en 2059 ? 


   La ville sera-t'elle surpeuplée ?


    La Fondation opère dans ses centres boutiques et cafés dont les bénéfices sont totalement reversés à celle-ci pour aider à subventionner et développer les activités artistiques, sociales et culturelles. Elle a aussi un Bus Culturel permettant d'aller au plus proche des enfants, dans les quartiers défavorisé ou éloignés. De mini-bibliothèques de quartiers et près d'écoles publiques offrent un réseau gratuit de petites structures accessible à tous. 


   Depuis le début existe aussi les ateliers Les Petits Pinceaux qui permettent aux enfants de découvrir l'art contemporain (mercredi et samedi à 15h). Il y a aussi un musée à Ouidah, avec une collection permanente "pour contribuer à la préservation du patrimoine artistique africain, sur la terre de ses origines". 

Wednesday, April 26, 2017

Culturel : Zinkpè

   Je découvre mon premier artiste béninois qui semble-t'il commence à avoir une bonne réputation internationale. Zinkpé, artiste autodidacte autodidacte de 48 ans, a passé du temps, adolescent,  au Centre culturel français et y a appris les rudiments de la technique du dessin dans les manuels. Adulte, il commence par étudier la couture comme sa mère, puis certificat en poche il monte son atelier. De jour il sera couturier mais le soir il se dédie à sa passion du dessin et de la peinture. 
    En 1993 il gagne le prix du jeune talent africain à la biennale Grapholies d'Abidjan. "Il y rencontre le sculpteur Ivoirien Christian Lattier qui infléchira son travail vers plus minimal. Exit les couleurs trop vives, les tissus bariolés, les perles. De l'artiste autrichien Egon Schiele lui viennent les mains noueuses dont il gratifie ses personnages virevoltants et du peintre irlandais Francis Bacon il a retenu les corps en commotion, les chaires martyrisées, l'affleurement de l'animalité et de l"humain".


  Zinkpè cherche à capter l'âme :"Je raconte plutôt des histoires de l'humanité". La culture animiste, les cérémonies vaudou, nourrissent son inspiration. Son expo actuelle à la fondation Zinsou se nomme "Partage de territoire". Regardons d'un oeil curieux, car côté critique, disons que c'est très puissant, explicite, provocateur, étrange... spécial ! 


Sagace, Auto-satisfaction : La femme n'a pas besoin de l'homme pour se faire plaisir.


Domination : Celui qui est en bas domine, mais en vrai il y a quelqu'un au dessus qui domine. Le roi, tout chef qu'il est, est influencé par sa femme.


Quand il a une idée, il l'a transcrit sur papier d'abords, puis en peinture, enfin en sculpture.


    Se mèlent le sexe, l'intimité, le sacré, le profane. Il veut montrer le lien entre la culture ancestrale et la contradiction avec le monde actuel. 



Ses créations sont humain et animal, réel et esprit. Tout se mêle pour donner du mouvement. 


    Le vaudou reste ancré, pas sur que j'y emmène de jeunes enfants. Il est quand même torturé le garçon ! C'est parfois dérangeant, parfois effrayant, très ou trop explicite. Spécial, vraiment très spécial. Heureusement il y a un côté de lui par ses "sculptures" que j'ai beaucoup aimé.... à suivre ...

Sunday, April 23, 2017

La dernière ligne droite


Intéressant de suivre la progression des travaux. Le mur végétal a été mis en mars


   La buanderie-pressing sera "top-notch". Impressionnant le moteur de la laveuse "à sec" ! Les équipements ont été installés au fur et à mesure de la finition des pièces. 


   Cette semaine j'ai refait ma visite hebdomadaire. Cela n'y parait pas, mais tout a super progressé. Les sols ont été "polissés". Ne reste qu'à retirer de nouveau les cartons protecteurs et passer la machine pour briller. Le lustre est quasi en place. Les salles de conférence attendent les dernières touches. La cuisine est quasi fonctionnelle, les frigo et congélateurs se remplissent et Chef Thierry cuisine dès ce début de semaine. Avec ce que l'on a déjà gouté ce devrait être vraiment bien si tout le monde suit. Sur la ville il y a une grosse attente vu que rien ne semble à la hauteur. Chaque fois que l'on parle restau, les gens ont les même reproches sur la qualité, l'amabilité, la rapidité et surtout la constance au fil du temps de tous ces "ingrédients" qui font que l'on a une bonne expérience et on y retourne.


Ce matin après notre marche dans les rues et le petit déj, nous sommes allés faire un tour à l'hotel


   et surtout saluer le baobab nouvellement arrivé du nord du pays. Il a été fort taillé et cela fait plaisir de constater que des branches commencent déjà à redémarrer car il a subit sacré un  changement. Long live Sir Baobab !


   Enseigne posée, réception presque en beauté, le marbre du bar est presque en place, le sol toujours protégé par les cartons. J'y ai même vu un clin d'oeil Allaman avec cette mini citerne. 


Le lustre a été accroché. 


   La montée d'escaliers a aussi droit à son "revamp". Le blanc est devenu jolie imitation marbre,  donnant une dimension chic et chouette. J'aime beaucoup !
   Les premiers clients arrivent cette fin de semaine. Soft opening comme on dit. Courage à tous, je suis impatiente d'aller essayer le restaurant et les chambres.... enfin une suffira ! 

Friday, April 21, 2017

La Casa del Papa

   En ce dimanche de Pâques, nous sommes partis avec 2 couples amis dans un des rares endroits où l'on peut se sortir de la routine, changer d'air. 2 jours 1 nuit, on en avait besoin !


    Casa del papa en soit n'est qu'à 28 km, mais vu la piste côté océan ou la route par "Ouidah-ville" (34km avec souvent des embouteillages vu que c'est l'axe Bénin - Togo) on ne peut guère mettre moins d'une grosse heure. Compter plutôt entre 1h15 et 1h45 selon le traffic routier.


  Le terrain est vaste et l'ensemble assez bien conçu. Côté lagune, tennis, pétanque, volley, on a de quoi se distraire et passer un bon moment. En plus, il y a des vélos et les activités nautiques (canoë, paddle, départ pour la sortie à la bouche du Roy). Les pointillés représentent notre parcours en canoë. Pas de baignade dans ces eaux boueuses et fort peu profondes. Seuls les pêcheurs locaux sont dans l'eau. Pas de baignade non plus côté océan. Comme sur Cotonou, les courants sont forts et les vagues violentes rendant la baignade dangereuse.


   Les bungalows de 2 chambres côté océan sont bien sympa. 59500 FCFA (environ €90) la nuit en chambre/petit-déj avec clim et donnant sur l'océan. 10.000 de moins avec vue sur le lagon, mais de ce côté-là il n'y a pas l'air de l'océan qui donne une sensation de moins chaud. Un seul hic que je corrigerai si j'y retourne est leur oreiller "bloc de béton". J'ai vraiment mal dormi en tournant et retournant, mettant une serviette, puis une seconde.. trop rêche... promis j'amènerai mon propre oreiller. Chambre et salle de bain bien propres avec même du bleu dans les toilettes ! 


   Dès 17h les bords de piscine se vide, celle-ci devient accessible. 12,5 m de long c'est déjà bien sympa. 18h15 sonne l'heure de l'apéro-pétanque. On a passé une journée fort agréable. Le restaurant pour les fêtes avait prévu les buffets à midi et le soir qui étaient bien. De plus un orchestre avec chanteur a animé la soirée de manière extra. Une fois démarré, ils ont joué non stop jusqu'à ce que la salle se vide vers 23h30. Les journées bien remplies font des gens au lit tôt !


    Ah, il y a aussi un mini-golf. Je dois avouer qu'il rend bien sur la photo. En vrai, il est un peu passé façon "ragdoll" .... euh... patchwork... et on est toujours en zone désertique et chaude ce qui en rend l'usage compliqué. 
   Deux jours bien agréables... hormis les spasmes au ventre qui m'ont pris dès lundi matin. On s'en fout j'ai tout de même fait mon heure de tennis, 200m de natation pour le cool down "rafraichissant" ... dans une eau à 29/30˚ (1 km la veille) et nos 50 min de canoë. En "temps de crise" mon Estanguet pagayait seul quelques instants. En méforme mardi j'ai du sucrer ma sortie Mah Jong grrr et mercredi ce fut grand repos. Bon, je suis une costaud alors je tombe, mais me relève aussi assez vite. Je suis retournée à l'aquagym ce matin... tranquillou, tranquillou.

Tuesday, April 18, 2017

Mon Estanguet à moi




Il est beau mon homme en plein effort !


   2 jours de dépaysement pour Pâques à 1h20 de Cotonou. Cela fait du bien d'être dehors même si la chaleur est torride. Pas en dessous de 30˚ et frisant les 38/40˚ est notre quotidien. Casa del papa offre la possibilité de faire du canoë. 50 min seront bien assez ! 


   C'est sympa de se balader à travers la mangrove et de ressortir sur une partie lac. On a passé plusieurs étranglements. Ces barrières crées sont des zones de pêche. Les filets sont installés avec des branchages dessus pour recréer l'éco-système et attirer les poissons. Quand les filets sont relevés alors il faut trier le "bon grain de l'ivraie". Du côté de Ouidah le guide nous avait dit que maintenant, sur de nombreuses zones, c'était interdit et que les barrages étaient retirés. Vu que l'on a pagayé sur la lagune, il n'y avait pas une once d'air. On a entendu quelques oiseaux mais strictement rien vu ni ailé, ni à pattes (varans), ni "nageoiré". Le niveau d'eau est faible... on en aurait jusqu'au genou, cuisse maximum ...  mais on n'y voit pas grand chose car c'est vaseux/boueux. Un fort joli endroit. La sortie vaut bien le coup !

Friday, April 14, 2017

Aquagym chez Guillemette

     J'arrive tout juste, mais juin approche et c'est le temps des départs. A peine trouvé de l'aquagym, Catherine la prof, s'en va et l'incertitude plane pour la rentrée. En attendant on en profite et surtout les filles ont souhaité lui organiser une fête surprise. Guillemette, mariée à un béninois a offert l'usage de sa piscine et maison pour l'occasion.


  Fidjrosse est un quartier excentré de la ville à 15/20 min sur la route/piste des pèches. Contrairement aux expat qui vivent dans ce qu'on leur fourni, ou ce qu'ils trouvent, Guillemette habite dans ses murs et quels beaux murs, quel bel intérieur, fort bien arrangé. On se retrouve dans un mini oasis tant la végétation y est luxuriante. Elle nous a même proposé de nous amener jeudi prochain des plants d'oiseaux du paradis tant elle en a. Je suis preneuse :-)


   Certaines y sont allées plus cool que d'autres, mais on s'est tenu à notre session d'aquagym. Les ballons ont remplacé les frites pour celles qui n'en avaient pas, mais entre l'éclatement sous la pression, l'effet de la chaleur et les bras tétanisés à cramponner une boule sous chaque aisselle, on les a vite abandonnés. Du coup, vu que cette piscine est un peu profonde, il fallait "tread the water" avec les bras en permanence pour rester à flot ce qui a bien fait marcher les bras. 


   Le ciel est devenu gris menaçant, on a craint la pluie. Faire cela en avril était pour éviter l'incertitude des jours de pluie (pouvant être diluvienne) de la saison qui ne devrait pas tarder à démarrer. Vu que je pars fin mai cela ne devrait pas trop m'affecter. Le ciel bien bleu bien pur, ce n'est pas pour ici semble-t'il.


   Une couette et 3 coussins brodés sur le thème des 3 années passées au Bénin. Super cadeau ! C'est une expat qui a réalisé cela, chapeau c'est très très bien fait.


   Chacune a amené un plat. Autant dire qu'il y a eu beaucoup, beaucoup à manger. On s'est régalé ! Dans la poêle Guillemette avait fait préparer un plat béninois avec du poisson des herbes/feuilles locales et du fromage peuhl. Bon j'ai gouté, mais je n'y reviendrai pas. Je pense qu'il faut y être habitué car c'est spécial, très spécial. Un peu comme le soumbala burkinabé ou le noni mauricien pour les connaisseurs. Moi je goûte pour au moins savoir.

Tuesday, April 11, 2017

Ouidah : La route des esclaves

    La 3ème partie de notre sortie Cotonou Accueil sur Ouidah fut la route des esclaves, retracée début des années 90 suite à des fouilles archéologiques. Elle est marquée par les 5 étapes du parcours effectué par ces hommes, femmes voir enfants. Ouidah fut l'un des principaux points d'embarquement des esclaves vers les Amériques avec le Sénégal et le Ghana. Sans oublier Jufurré en Gambie que nous avions visité et à la base du livre "Racine".


  Etape 1 - La place aux enchères est le point de départ de cette route de quasi 4km qui se faisait à pied. Elle a vu le jour en 1717 après la défaite du royaume Houéda contre celui d'Agbomé. Au lieu de tuer des prisonniers de guerre on les soumettait aux travaux forcés. Puis l'idée de les envoyer dans des plantations en Europe et Amérique germa. Les rois africains répugnant à vendre leur propres sujets, vendaient ces prisonniers de guerre, puis les victimes de razzia et ceux ayant commis l'adultère. Le brésilien Francisco Felix de Souza (1754?-1849) fut le plus influant négrier, nommé par le roi Ghézo. Les esclaves étaient troqués contre des canons, alcools, fusils, chapeaux, pacotilles..) un miroir valait 40-50 esclaves.
  Etape 2 - L'arbre de l'oubli. Celui-ci à disparu. Une sculpture en marque l'emplacement. Nommé ainsi du fait d'un rituel au cours duquel les esclaves tournaient 7 fois autour de l'arbre pour devenir amnésique, oublier leurs origines, sans volonté, sans souvenir du passé. C'est là qu'ils étaient marqués au fer.


   Sur cette route se trouve un mémorial érigé par la diaspora qui marque les étapes de ce périple. 
  1- L'Afrique dépeuplée, ruinée de ses bras.
  2- Départ face à la mer
  3- Hommes mais aussi femmes et les enfants qui valent plus cher.
  4- l'arbre de l'oubli
  5- Certains effrayés par ce futur inconnu sautaient à l'eau, se noyant
  6- les esclaves étaient enchainés
  

  7- Ce que l'Afrique a perdu, puis retrouvé dans les inventions
  8- Les esclaves travaillaient jusqu'à 60 ans puis encore 2 ans de plus en tant qu'affranchis s'ils le souhaitaient. Ils s'intégraient au pays où ils résidaient.
  9- Retour aux origines.
 10- Chaines cassées, symbole de liberté.


  Etape 3 - Les esclaves y sont "entreposés" dans l'obscurité d'une grande case. On leur ote tout point de repère afin de les désorienter, limiter les tentatives d'évasion ou rébellion. L'attente pouvait durer 4 mois et quand un navire arrivait, on triait les corps (jetés en fosse publique) des vivants qui partaient pour un dernier rituel. Sur la sculpture rouge, les têtes du haut sont en lamentation, le masque supérieur représente un béninois, celui du bas un nigérian (scarifié).


  Etape 4 - L'arbre du retour (Saucisse - kigelia africana) planté par le roi du Dahomey, est toujours là. Les esclaves faisaient 3 fois le tour afin de s'assurer du retour de leur âme sur leur terre natale.


   Tout à côté, un mémorial de 6 m de haut a été dressé sur la fosse commune. 1ère rangée (en haut, à gauche) 4 têtes d'esclaves enchainés, puis 5 têtes baissées car pensives, suivis de 9 enchainés par le cou. A l'extrême droite, 22 sont disposés "en sardines". Les bandes rouges symbolisent la peur, la souffrance, la colère, l'angoisse.


  5 - La porte du non-retour. Dernière étape vers l'inconnu. Refaite à l'initiative de l'Unesco, elle marque le symbole de la déportation dont la plage de Ouidah fut le théatre. Le mémorial célèbre les morts. Près d'un million de personnes ont été embarquées de cette plage sur les 2 millions partis du Bénin (11 millions d'Afrique).


En direction de l'eau, les captifs enchainés sont de dos/face à la mer.


de l'autre côté, toujours face à la mer ils sont représentés de face. 


  La ville de Ouidah bénéficia pendant plus de 3 siècles de ce trafic lucratif dominé par Xwéda au XVIIème siècle puis par le Dahomey à partir du XVIIIème siècle. 


On a bravé la chaleur de la journée ! Que ce fut une sortie interessante !

Saturday, April 8, 2017

Ouidah : " ♬ There is a shore, just around the river Ben ..."


Petite balade bucolique de 3/4 h


   Une fois dans le village, nous sommes allées visiter un temple vaudou. Le Bénin a une forte influence vaudou. Non seulement ils font des incantations et autres cérémonials mais fait inquiétant, ils empoissonnent le "gênant". Peu rassurant indeed ! Bon, je suppose que si l'on n'a pas à se fricoter avec eux, on est tranquille. 
   Le gardien de la nuit, Zangbéto, veille sur le village et le protège des criminels. C'est un personnage vaudou important. Charlemagne nous dit qu'il sort de temps en temps mais qu'on ne voit que le dôme de paille, jamais ce qu'il y a dedans. Il tournoie, navigue alentour, surveille puis rentre de nouveau dans son temple. Si l'on regarde par la fenêtre aux barreaux bleus on peut en voir une représentation avec son "membre vaillant" !!


    Le plot de pierres incrusté de coquillages est l'autel pour les offrandes. Sur le petit bâtiment est peint le serpent arc-en-ciel, mari de la sirène. La sirène blanche est mangeuse d'hommes, pas la rouge. J'ai un peu raté les explications données alors que toutes n'étions pas rassemblées. L'an prochain je me ré-inscrit pour mieux comprendre le vaudou.


   Bon, à part cela, il n'y a rien d'autre dans ce mini village super calme en journée. On le traverse en quelques minutes. La truie se repose de sa portée d'il y a 5 jours. Parmi eux un "Yovo" (nom donné par les locaux aux blancs). On passe un couloir pour entrer dans la cour de nos hôtes de ce midi. Un chien -"crevette" nous observe. Il est tellement miniature que les poules sont quasi aussi grosses que lui. D'ailleurs, elles lui piquent sa nourriture si personne ne prête attention. Dure vie !


   Sur le toit de la maison poussent des hysopes, arbustes utilisés pour combattre le palu. Il font bouillir des feuilles 10 min et boivent la tisane froide. Ils se servent aussi des papayers. La seconde plante présentée est la "pressure".  Comme son nom l'indique elle sert de pressure pour faire le fromage. On en voit souvent, mais perso je n'essaierait pas sans avoir vraiment constater comment m'en servir. L'herboristerie est un métier, une science.


   Dans la cour intérieur les bancs de la pirogue sont ajoutés que l'on puissent toutes s'asseoir pour déjeuner. Finalement, l'ombre est suffisante pour nous protéger de la chaleur intense au soleil. Charlemagne passe une bouteille emplie de plantes pour l'apéro. C'est du moringa. Soit, mais de la gnole-moringa et plutôt costaude. J'ai joué le jeu et gouté. Probablement la seule d'ailleurs ! Pour une non buveuse d'alcool c'est brave !!! :-)


    Repas simple mais bon... enfin perso je n'ai pas aimé le poisson sec. Riz avec une sauce tomate épicée, alloco (banane plantain) et oignons à la tomate reflètent leur régime alimentaire. 


    Retour en pirogue sur une eau calme toujours en tanguant au grès de nos... mes... mouvements. c'est pour la bonne cause, je photographie ! J'ai gardé mon poste en bout et sur le rebord, je ne me sens pas oppressée comme cela.