Friday, May 26, 2017

Ganvié, Cité Lacustre


    Très tôt le 1er marché se fait sur l'eau et les mesures sont des paniers de différentes formes. Ensuite les femmes en pirogues vont à l'embarcadère d'Abomey - Calavy pour y vendre la pêche des hommes. Contre l'argent elle achètent les denrées nécessaires à leur vie.


Comme une vraie ville, il y a des boutiques, maisons parmi d'autres



    Par endroit, il y a de la terre ou des zones remblayées et des constructions en dur. Les "Chérubins" sont une déviance de l'église du christianisme Céleste, mix de christianisme et de vaudou, fondée par Béléou Oshoffa en sept 1947 à Porto Novo. Ce sont des églises fort influentes au Bénin. L'accès au collège se fait aussi en pirogue.



    Au coeur de cette ville lacustre, le marché se passe sur l'eau. L'alimentation en eau potable est assurée par 2 bornes fontaines aménagées par le service hydraulique rural. Le plein d'un bidon bleu coute 100 FCFA


   Les eaux usées et excréments des animaux (pour lesquels sont aménagés des ilots) sont directement déversés dans le lac. Heureusement peu profond ( environ 2m), le fort ensoleillement assure une désinfection efficace par rayons ultra-violets.


    Les villages sont soumis aux crues pendant la saison des pluies. Dans ce cas le bétail est rapatrié des ilets et réparti au niveau des habitants.


Les tempêtes détruisent parfois des centaines de maisons. 
   Si vous souhaitez découvrir cet endroit fascinant : le guide coute 10.000 (€15), la pirogue dans les 14000 pour 2 ou 5050/pers si plus pour un circuit de 3-4 h (dixit le site vivre au Bénin). Contactez Euloge ou Ane-Lise du Groupe Nature Culture, ils sauront vous concocter un programme : natureculture04@gmail.com  +229 97511208

Cité lacustre de Ganivé sur le lac Nokoué 12 mai 2017

Monday, May 22, 2017

Cotonou Accueil : Dons à la maternité de Ganvié

   La fin de saison arrive et les derniers budgets sont utilisés à bon escient. Plus d'un million ... de francs CFA... vient d'être remis à Mécénat Chirurgie Cardiaque et j'ai eu l'opportunité et le privilège d'être de la sortie à Ganvié pour remettre du matériel gynécologique à la maternité.


    Pour y accéder il faut se rendre à l'embarcadère d'Abomey Calavi. C'est Euloge D. Tochoedo (+229 97511208) qui nous y accompagne avec Anne-Lise une française fraichement installée au Bénin et qui travaille avec lui dans l'association GNCD (Groupe Nature Culture Découverte) qu'il a fondé : pour un tourisme sur mesure dont le but est de valoriser le patrimoine naturel, culturel et humain du Bénin. Pour cela il recrute des collaborateurs "du cru, avec une bonne moralité et parlant français".
   Aujourd'hui Euloge agit comme un facilitateur/intermédiaire et Anne-Lise sa directrice marketing et communication fait un reportage photo.


    50 min de pirogue sur le lac Nokoué. On a le temps de profiter du décor, d'observer des pans de vie. Le lac est préservé des pollutions industrielles et l'on peut voir de nombreux "pâturages" aquatiques avec les tours sentinelles pour une meilleure surveillance. Le pâturage est clôturé de fascines (assemblage de branchages). Après 6 mois de "culture", c'est la récolte, la pisciculture étant l'activité principale des hommes.


   En langue fon Ganvié vient de "Gan", 'sauvé' et "vié" qui signifie "collectivité. La cité qui s'étend sur 15 km2 comprend quelques 38000 personnes essentiellement de l'ethnie Alada, parlant le Aizon (langue Aizo). Son origine remonterait au XVIIIème siècle, à l'époque où les razzias esclavagistes ont poussé les populations de la région à se réfugier dans les marécages afin d'échapper à leur triste sort. Ganvié est isncrite depuis 1996 sur la liste indicative de l'Unesco mais n'est pas au patrimoine mondiale. 


   Nous voici arrivés ! Les familles ont en moyenne 5 enfants, mais sur Ganvié c'est 6. Autant dire que les femmes sont coutumières des lieux. La contraception leur est offerte, mais un homme ne se sentira pas mâle s'il n'a pas beaucoup d'enfants. Le planning familial est donc un peu compliqué à faire passer !


   C'était le jour de repos d'Odile mais elle a tenu à venir nous accueillir avec sa collègue de service. Leur joie fait plaisir à voir.


   On a eu la chance de voir un nouveau-né de 30 min ... encore blanc mais il va vite colorer. La sage-femme nous l'a présenté. D'ailleurs ce seront les 2 sage-femmes qui ouvriront les cartons... nouveau-né coincé sur un bras ! Tout le matériel est dédié aux accouchements et ce qu'elles attendaient le plus était la lampe frontale pour pouvoir travailler dans des conditions décentes la nuit. Sur Ganvié il n'y a pas d'électricité et seuls quelques rares ont les moyens d'avoir un groupe électrogène ou des panneaux solaires. Autant dire que la banane était sur les visages !


   Après les dons, nous sommes allées à la rencontre des mamans dans la cour. Elles ne parlaient pas français, mais essayaient de réclamer argent, bouteille ou autre cadeau. Euloge leur a dit et répété dans leur langue que si elles voulaient que des gens parlent d'eux, de la maternité, viennent visiter leur cité, il ne fallait pas les "effrayer" en quémandant. Il a une volonté farouche d'aider ces communautés et essaie de faire passer le message de l'accueil pour que les visiteurs viennent, reviennent et incitent d'autres à faire de même. Pas une mince affaire quand un môme dès son plus jeune âge va dire "Yovo" (blanc) et "cadeau" sans forcément comprendre la signification de ces mots. Juste parce qu'il les a toujours entendu dès qu'un étranger passe. Je vous rassure ils ont aussi un mot attribué pour les 'jaunes' ! 😀 


    Au moment où l'on partait des femmes nous ont appris le ban genre hip hip hip hourra : "1, 2, 3, ... " "Ode Awe, Ode Awe, Attend, Owaba". Voilà le genre d'échange que j'aime. La communication passe, chacun est heureux. Je me suis régalée et que cela fait du bien de pouvoir aider !
Cité Lacustre Ganvié 12 mai 2017

Thursday, May 18, 2017

Culturel : Le petit musée de la Récade

   Toujours au Centre Arts et Culture se trouve un petit bijou de musée , le seul au monde consacré à ce symbole de pouvoir qu'est la Récade. Ce "Petit Musée de la Récade" inauguré le 1er décembre 2015 expose des sceptres royaux, ayant appartenu aux anciens rois du Dahomey (royaume du sud Bénin entre le XVIIème et le XIXème siècle). 
   Ces récades furent emportées hors des contrées béninoises sous l’ère coloniale. C’est grâce à la générosité du galeriste Robert Vallois et de ses partenaires du centre culturel qu’elles ont été récupérées et rapatriées au Bénin. 


   Le "lion" : On plaçait ce genre de sculpture devant les palais et même les maisons. Elles existent toujours au Bénin, mais de bois elles sont passées au béton. Ce lion, symbole de Glélé, père de Béhanzin, est en bois plaqué de feuilles de métal. Glélé disait : "Nul ne peut soulever un champs labouré". Avant d'être roi c'est un griot riche en expressions allégoriques.
   Le conservateur Marius Bâjide Dakpogan nous a fort bien accueilli. J'avoue qu'il était un peu.... beaucoup ... speed, mais tellement intéressant. Il est à la fois historien, plasticien, comédien ! En effet, il a pris son rôle 'très' à coeur 😀

   « L’histoire est faite de telle manière que tous nos rois ont une Récade. Dans le cas du Danxomè, il y en a quatorze au moins. Mais la vie s’est arrangée pour qu'elles se retrouvent en Occident. Par la volonté et la passion, messieurs Vallois et Cheska ont décidé d’acheter les Récades, qui appartiennent aux Rois de Danxomè (Bénin) en vente public. Ainsi, nous en sommes arrivés au nombre de trente Récades." a expliqué Dominique Zinkpè. L'acheminement ne s'est pas fait sans difficultés. En novembre 2015 le peintre sculpteur se désolait "Comme vous le savez, nous avons une administration assez forte. La douane qui est une administration très importante n’a pas encore libéré les oeuvres. Et je pense que c’est honteux pour l’Etat béninois. C’est un don pour le Bénin et dans ce cas-là, c’est exonéré de la taxe douanière…» 


    « Comment en est-on venu à dénommer la récade "makpo" (bâton de la rage)? Les sources orales d'Abomey consignées dans l'ouvrage d'Alexandre Adande affirment que lors d'une échauffourée avec des ennemis, les Houegbadjavi (ou Agassouvi) surpris aux champs, durent combattre leurs ennemis en utilisant des manches de houe. Pour célébrer leur victoire et faire connaître leur bravoure à d'autres rivaux, ils transformèrent l'instrument de la bataille en un objet de parade qu'ils prirent l'habitude d'accrocher à l'épaule. Au fil du temps, l'objet subira de nombreuses transformations au point de ne plus évoquer que de façon lointaine l'instrument aratoire qui lui a donné naissance. Pour le fon d'aujourd'hui, une récade est une synthèse de l'humain et de l'animal : elle a une tête, des yeux, une bouche, une gorge mais aussi une crinière. » 


1 & 2 : Ce sont les 2 seules Récades royales zoomorphes connues de ce matériaux, l'ivoire. Elles sont les plus précieuses de l'exposition. La 1ère a été trouvée près du tombeau du roi Glélé en 1892. La ferrure est peut-être un travail occidental. La seconde fut récoltée par un officier supérieur des troupes du colonel Dodd au cours de la conquête du Dahomey en 1892.
3- Achetée aux enchères par le collectif, cette Récade aurait été remise à un gouverneur du Dahomey par le roi Behanzin (1844-1906, règne court mais mythique). A la tête de ses troupes, notamment des guerrières de  sa garde royale (les amazones), il tenta de reprendre les territoires du Dahomey sous influence française. Il avait choisit un symbole héraldique belliqueux : le requin.
4- Les Récades se sont popularisées au fil du temps. Celle-ci non royale est ornée de clous de tapissiers (européens). 
   Elles n'existent pas qu'au Bénin, mais aussi au Congo, Zaire, Burkina. La France a aussi sa Récade sous la forme du Bâton de maréchal !

  «Alexandre Adandé pense qu'il est possible que la récade provienne aussi de l'arme de guerre utilisée sous le règne de Houegbadja (1645-1685), "un bâton légèrement recourbé, à l'une de ses extrémités enflée et garnie d'un anneau de fer". La volonté des artistes de cour de ne pas laisser se perdre les propos de leurs rois, l'obligation qui leur en était peut-être faite, les a conduits à faire de la récade un objet qui parle et livre des messages. Ceux-ci la plupart du temps sont transcrits dans la lame de l'objet tandis qu'il ne perd pas pour autant les constantes de sa forme. Comme pour les autres objets de cour, les dictons retranscrits ici rappellent la force des rois du Danhomè, leur capacité et leur détermination à vaincre leurs ennemis. » 


5 - Cette Récade présente une urne destinée à contenir des éléments magiques pour affirmer le pouvoir du roi.
6 & 7 Récades familiales. Il y a le serpent, symbole de fécondité, fortune, progrès, tout ce qui incarne la femme. Le tonnerre, divinité noire et trapue. Les taches sont des signes de chiromancie. Le chef du couvent sort avec l'emblème du tonnerre quand il présente ses initiés venant de passer un mois au couvent sans sortir, ni se laver. ... Bonjour l'odeur ! 
8 - Tabouret, Kataclé, dessous est inscrit : "La canonnière l'Opale est allée en reconnaissance le 13/2/1893 - Royaume du Danxomé Bénin".
9 - Ce "trône" n'est pas un objet royal. Il fut pris par les anglais en 1897 lors d'une expédition punitive à Bénin city/Edo ville royale du Bénin oggi territoire du Nigéria, suite au massacre d'une Ambassade. 2 chaises ont été retrouvées, une d'un chef, l'autre d'un chirurgien. La chaise a le pouvoir de maitriser les 4 points cardinaux (trous à l'arrière pour voir). Le dignitaire s'y assied et si une force maléfique vient de derrière, comme "il peut voir" il peut faire un "retour à l'envoyeur".


10 - Récade zoomorphe avec le lion symbole de Glélé, récoltée dans le village de Djidja au centre du Bénin. Elle est en bois recouvert de cuivre.
11 - Dans les armoiries du roi Glélé on trouve souvent la représentation d'un oiseau Alatagbogbo, au bec puissant (un toucan ?). Il est considéré comme un génie fabuleux grâce à la force de son bec capable de tout détruire. Le roi se vantait d'être semblable à cet oiseau comme il se comparait au lion et au buffle.

  « Spécifiques aux rois du Danhomè. elles ont d'abord été l'insigne du pouvoir royal et plus rarement de ceux qui le partagent, princes, dignitaires politiques et religieux. On ne pouvait porter une récade que sur autorisation du roi. Ce dernier pouvait se faire représenter par quelqu'un qui portait une récade, authentifiant ainsi un message reçu. Elle représentait ainsi le roi lui-même et des textes de voyageurs confirmés par des témoignages oraux affirment que lorsque le porteur de récade présentait la pièce, on devait manifester alors les mêmes signes de respect que si on était devant la personne physique du roi : on se prosternait et on épandait un peu de poussière sur son corps. » 


   Récades zoomorphes. L'oiseau est souvent utilisé pour les cérémonies de joie mais ce sont parfois mammifères comme le cochon ou le chien.


13 -  Récade du royaume de Danxomé. Quand un prince commet une erreur il doit assumer et passer en jugement. Le Conseil peut décider de son assassinat par une Récade. Ils tapaient sur les points sensibles et quand la personne avait rendu l'âme ils récupéraient son sang.... Beurk !


14 : Couteau de cérémonie en bronze
15 : Récade de guerrière Amazone.
16 : En bois et métal le cochon était l'emblème du roi Houessou Akaba (1685-1708).
17 : Idiophone zoomorphe en métal. Le toucan fut l'emblème du roi Gangnihessou père fondateur du royaume du Danhomé (vers 1600).


"C'est au bout de la vieille corde que l'on tisse la nouvelle " Proverbe béninois.
   Il a été demandé à un collectif d’artistes plasticiens béninois de revisiter cet objet ancestral et de réaliser une collection de Récades contemporaines :
18 - Récade didactique en tek, crée par le conservateur du petit musée.  Il m'a dit "Le caillou ne créait pas la fraicheur dans l'eau"... Comprend qui pourra 😀. Comme Glélé, il aime utiliser les allégories (emploie d'une chose comme signe d'une autre chose) et répéter qu'il est comédien. Le sable représente le fond de l'eau. 
19 - Tête de poupée surmontée de calebasses de Gérard Quenum. Il rappelle le poids de la royauté et des autorités traditionnelles dans l'organisation sociale du Bénin d'aujourd'hui.
20 - Euloge Glélé a placé un téléphone portable sur la "lame" de sa Récade en argile portant à son paroxysme l'idée de transmission d'un message.
21 - Rémi Samuz a réalisé la sienne en bois émaillé de fragments métalliques, dominé par un lion vigoureux prêt à protéger son territoire. Il rend hommage au roi Glélé qui a défendu le royaume des assauts répétés de l'impérialisme européen.
22 - Kossi Aguessy a fait des lignes épurées. Entièrement parée d'or la crosse est gravée de chaque côtés (son nom en hiéroglyphes et le signe Fâ). Il évoque à la fois sa lignée et son destin se situant à la jonction de son identité physique et spirituelle.

  « Aujourd'hui, on peut se procurer une récade sans attendre une autorisation royale. L'objet s'est comme popularisé ; mais on ne le retrouve pleinement utilisé que chez les fon, véritables héritiers de la culture des rois du Danhomè. Elle fait partie aujourd'hui de l'habillement des responsables de groupes de danses traditionnelles et continue de traduire l'appartenance aux sphères du pouvoir traditionnel encore représenté par des princes qui perpétuent le passé. » 
                Centre Arts et Culture, Bogomey, Cotonou 5/05/2017

Monday, May 15, 2017

Culturel : Des artistes en résidence

   Le Centre culturel accueille régulièrement 3 artistes résidents sur une durée de un mois. Ceux-ci sont nourris, logés, disposent d'un atelier et du matériel nécessaire à leur travail/création. 


   Fort intéressant ma foi de faire la rencontre d'artistes, surtout d'avoir le temps d'échanger. Julien Vignikin, artiste franco-béninois, a été élevé dans une famille d'accueil française 25 ans durant. Il a toujours sa famille au Bénin, mais n'y était pas retourné les 15 premières années. Il enseigne dans l'éducation nationale, oeuvre dans les prisons et travaille (et expose) depuis 2 ans avec Vallois au 35 rue de seine dans le 6 ème à Paris.
   En passant la douane, il a eu des soucis avec ses sachets de poudre blanche ... du pigment ! 



   Collage recouvert d'un rodoid : "Rapport avec la polémique des oeuvres d'art à restituer par la France et autres pays étrangers"... s'il le dit 😀 !


Il utilise l'acrylique vu que l'huile ne prend pas avec la chaleur d'ici.


Dantopkamé : "C'est le marché avec son mouvement, beaucoup de mouvement"
Hessi : "C'est la peur intérieure"


"Je suis plutôt un chercheur. Je pense toujours peinture. Je travaille d'abords avec mon téléphone portable puis ces photos me servent de base". 


    Le second artiste rencontré Camille Azankpo est un togolais de Lomé qui travaille avec le métal émaillé. "Une identité visuelle qui parle des médias", pour lui "La télé informe mais ne forme pas. Il faut faire attention à son usage", elle a du bon mais il ne faut pas y laisser les enfants passifs devant.
    Nous avons aperçu en coup de vent et de loin le 3ème artiste, et vu "l'animal dépecé" (je blague... à peine car cela en avait vraiment l'air!) posé sur sa table de travail il ne voulait peut-être pas rencontrer des gens pour ne rien leur présenter. LOL !
Centre des Arts et de la Culture, Godomey 5 mai 2017

Friday, May 12, 2017

Culturel : Centre Arts et Culutre, Bogomey

    Suite à la visite de la fondation Zinsou et mes recherches sur l'artiste y exposant, Zinkpè, j'ai trouvé où était le centre qu'il dirigeait. Cet "espace pluridisciplinaire dévolu à la création contemporaine sous toutes ses formes" a été créé en 2014 avec l'aide de la galerie Vallois et le collectif des antiquaires de St Germain des prés. 
   Derrière le collège Plénitude, l'accès par la contre-allée s'est fait par 100m de sens interdit !!! Au feu avant le collège on prend la contre-allée de gauche et remonte... à contre-sens 😱 jusqu'au 4ème von (à gauche). Bon si j'y retourne car c'est un endroit fort intéressant, promis on va tacher de trouver l'accès... "légal" 😅


    Le jardin est parsemé d'oeuvres. On y reconnait les petits personnages de bois de Zinkpè. 
  Comme pour faire le moulage d'un visage il faut fermer les yeux, ce mur me donne plus le sentiment de cimetière que d'ode à la vie. Ce serait intéressant de savoir ce que l'artiste y voit lui-même.


   Un espace scénique de 80m2 donne la possibilité d'accueillir concerts spectacles de danse ou pièces de théâtre. Le Centre dispose aussi d'un petit café ouvert du mardi au samedi, d'une bibliothèque contenant plus de 6000 volumes,


   et de salles d'expo d'artistes en résidence ou invités. L'expo actuelle"reflets" met en perspective les travaux de 2 artistes dont les oeuvres gravitent autour de la coiffure. Sophie Negrier montre des photos en noir et blanc "De la sculpture à la photo" et Marius Dansou donne au fer et au béton, corps rigides et inertes, souplesse et dimension. Il aborde la notion de liberté, de l'émancipation et de la construction de son identité. "L'identité tout comme la liberté n'est pas statique, elle est mouvement, lutte et affirmation".


Nelson Mandela : 
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute"

Tuesday, May 9, 2017

Poisson : Du port à l'assiette

   Allez, je me lance ! Mais pas seule. Mon amie Françoise m'a amenée chez sa poissonnière du côté du port pour choisir dans  un immense "frigo" la pêche du jour. 


   Moins craignos que je craignais en fait. La zone est bien tenue, ne sent pas trop le poisson et à cet endroit ils sont peu donc ne vous alpaguent pas. J'irai donc chez Mme Mathilde Chambre N˚10 au port de pêche. Sa fille commence par nous montrer un barracuda d'au moins 7 kg. Euh, oui, bon ... on peut se le partager et cela permet de venir moins souvent , mais moi et moi congél de 20l c'est pas jouable. On se rabat sur plus petit. 
   Les gens travaillent et vivent dans cette zone ce qui fait que les petits font leur vie ici aussi.


    De magnifiques crevettes géantes nous sont proposées (8000 FCFA/kilo). Que ce soit de la sole, du bar ou de la carpe rouge, qualités les plus représentées avec le barracuda, il y en a de toutes les tailles (3000 FCFA/kilo). Attention à vérifier que l'oeil "n'ait pas la cataracte". C'est mon critère de choix. En fait je n'y connais pas grand chose au poisson. Moi je l'achète tout prêt à mon poissonnier de St Pierre le dimanche sur le marché. Pas à me soucier de la fraicheur ni du tri. Là, heureusement pour 200-500 Francs une femme vous le prépare. J'ai appris qu'elle levait les filets si désiré.


   5 crevettes au kilo nous donne 400 g de chair. Du coup cela nous fera 2 repas ! Pour le reste, je regarde les sacs avec le poisson dedans, les pose dans l'évier et attend Pascal. J'avoue que cela me répugne un peu ... beaucoup. Je veux bien manger du poisson mais tout prêt et surtout qu'il ne sente pas le poisson !! J'en ai trié la semaine passée et ne pense pas recommencer. Cela me donnait des hauts le coeur. Plutôt être végétarienne ;-) 😂 
   Ceci dit, la carpe rouge de mer est un excellent poisson avec une chair blanche assez épaisse qui a de la tenue, donc j'adopte. Le bar était ok et la sole bizarre toute longue alors là je n'en remangerai pas. Perso je n'ai pas du tout aimé même avec 2 modes de cuissons différents (poêle et vapeur).

Friday, May 5, 2017

Plouf, Je suis la première... ever !



  Ca y est, mardi j'ai fait le premier plongeon de l'histoire du Golden Tulip Diplomate Cotonou. Piscine d'environ 22m, je me régale ! Pour ma montre qui compte en 25 m alors je fais 40 longueurs... 20/21 minutes du coup au lieu des 24 en moyenne puis j'arrête la montre et rattrape les 6 longueurs manquantes sans "compteur". Si je fais 1 km alors je fais 1 km ou plus, pas moins en tout cas. Non mais ! Pour ne pas être trop solitaire, il me faudra de temps en temps trouver une connaissance qui aime nager ... ou me tenir compagnie ;-) 😜