Thursday, June 28, 2018

Québec Ville nous voici !


    Patrick et Lisette nous ont gentiment accueillis chez eux et Patrick étant guide de la ville, il nous a bien fait marcher et fort informé sur cette belle ville. Météo mitigée, ce qui nous a permis de ne pas avoir trop chaud. Les quelques gouttes ? On est passé à travers 😉


   A Maurice j'avais découvert les Tours Martello, et quelle ne fut pas ma surprise sur la plaine d'Abraham, lieu en 1759 d'une fameuse bataille du même nom qui laissa français et anglais orphelin de leur commandant des armées respectif (Wolfe et Montcalm), d'y trouver une Tour. D'ailleurs ce n'est pas moins de 4 tours Martello qui surplombaient et défendaient ces hauteurs. Construites en 1808, elles pouvaient abriter une garnison de 12 hommes. Dans celle-ci c'est le mur ouest, faisant face à l'ennemi, qui est très épais, celui de l'est étant plus mince pour être détruit facilement au cas où la tour serait prise. Ces tours ne seront jamais attaquées.


    -  Les fortifications de Québec furent érigées sous les régimes coloniaux français et anglais de 1608 à 1871. 4,6 km de remparts ceignent presque en totalité la haute ville du vieux Québec avec 4 portes d'accès. Après le départ de la garnison britannique, les portes et certains ouvrages sont détruits pour améliorer l'accès à la vieille ville et récupérer des terrains. Le Gouverneur Lord Dufferin arrivé en 1872 propose d'aménager une promenade sur les fortifications, un parc de part et d'autre et reconstruire les portes en élargissant leur ouverture.
   -  La Maison Dauphine - Loyola datant de 1823, longtemps laissée à l'abandon, sert depuis 2012 de centre d'accueil pour les jeunes des rues afin de favoriser leur réinsertion sociale. 2 siècles plus tôt déjà elle avait cette fonction d'aide sociale en abritant des enfants orphelins et/ou pauvres. Conçu par Trémain de style gothique (fenêtres en ogive, portique à pignon..) il a gardé le classicisme des dispositions symétriques des fenêtres en façade et la position centrale du clocheton sur le toit.
    - Le vieux Séminaire de St Sulpice fondé à l'aube de la colonie est toujours là. Le corps central date de 1682-85. C'est un des plus ancien ensemble architectural d'Amérique du Nord. La Compagnie des frères de St Sulpice a, depuis ses origines, été le seul propriétaire de ces bâtiments de style palatial. Son cadran solaire daterait de 1773. Sa mention cite : "Nos jours fuient dans l'ombre". Les 1ers ont été importés d'Europe par les missionnaires, colons et militaires établis en Nouvelle France. La commission des cadrans solaires du Québec en dénombre 233 sur le territoire québécois.
    - En 1852, le marchand Cirice Tétu a fait dessiner les plans de sa maison par l'architecte Charles Baillairgé. C'est un des exemples les plus remarquable de résidence urbaine néo-classique de cette époque. La maçonnerie est ornée de motifs néo-grecs.


    Le moderne côtoie l'ancien et l'on peut voir des maisons nichées dans la ville moderne. Pour la propriété de Patrick, une des 3 maisonnette à été cassée pour faire l'entrée du garage souterrain. 


Certains commerces très anciens présentent encore leur belle vitrine, d'autres innovent en style


    La fameuse place Royale est un des plus éloquent témoignage des origines françaises du Québec avec ses maisons à 2 ou 3 étages avec des murs pare-feu, ses grandes cheminées.
    Au 17ème s. cette place publique était déjà un centre d'affaire important. Les plus riches marchands y ont pignons sur rue. Après le feu de 1682, les autorités obligent les propriétaires à reconstruire en pierre. En 1759 le siège de Québec endommage le site. Les anglais y construisent des maisons en briques. Fin des années 50 un grand projet de restauration voit le jour. En respectant l'histoire et ce qu'il y avait, les bâtiments  ont repris leurs pierre côté place et gardé les briques côté falaise.



Déambuler, dans l'ancien, dans le nouveau, tout a ses attraits.


    Au retour, c'est par l'escalier du Faubourg que l'on remonte. 99 marches, avec plateforme de point de vue sur les Laurentides, il fait le lien entre le bas et le haut (Quartier St Roch et Quartier St Jean Baptiste). En 1855, le conseil municipal implante 2 tuyaux (aqueduc et égouts) plus un escalier en bois. En 1880 très abimé, voir dangereux, le maire Langelier le remplace par un escalier en fer pour un coût de $ 5000. En 1941 Goslin construira un ascenseur public le long de celui-ci pour $70.000.
    Les années 60 ont vu la désaffection pour le quartier St Roch, le coin devient lugubre, dangereux. Ce sont les années 90 avec le développement de l'ensemble du quartier qui remontent et assoient une nouvelle popularité.


    La météo s'annonce chaude, très chaude. En attendant après une bonne marche le 27 dans Ottawa, on a couvert plus de 16 km à arpenter la ville de Québec. Et cela avec grand bonheur !
Québec 28 juin 2018

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