Après un merveilleux moment passé sur la Rivière Noire, nous voici à 10 min de là dans la ville d'Adjarra tout près de la place du marché. C'est dans un petit restau très réputé Chez Oussou que nous nous installons pour manger le cochon de lait.
Le traitement de la viande de porc est populaire dans le département de l'Ouémé et en milieu Goun. Il est braisé ou bouilli, s'accompagne d'akassa (pâte de maïs) ou de piron (pâte de manioc) et d'une sauce faite à base de mélange du sang du cochon et de maïs, plus du piment vert écrasé ou pilé. La viande de porc,"halan", est la plus consommée dans ce département et reste présente au quotidien, lors des traditions des différentes communautés, des festivités ou dans les pratiques cultuelles.
Service dans des assiettes en mélamine, des gobelets en plastiques... comme à la cantine.... à non car sans couverts ! On leur demande et l'on nous donnera des fourchettes. Le cochon est très bon quoi que sacrément relevé à mon goût. Les autres n'ont pas eu l'air de suer autant que moi ! Accompagné de piron bien assaisonné, il fallait quand même tomber sur les bons morceaux vu qu'ils semblent tout mettre. Je n'ai pas eu, fort heureusement de groin ou d'oreille, mais suffisamment de lard que j'ai laissé de côté. Bien mangé quand même. Un super moment, une excellente découverte... Sauf pour les 2 personnes ne mangeant pas de cochon qui ont eu droit à un riz fort peu appétissant et têtes et queues de poissons. Que diable ont-t'ils fait de la partie charnue ! Autant avouer qu'elles n'ont pas avaler grand chose les pauvres :-| Le porc lui a fait l'unanimité.
Je me demande vraiment la raison pour laquelle pneus, sandales, bidon et torchons se retrouvent sur le toit. Je crains que l'on ne puisse argumenter le poids pour tenir la paille en place LOL.
Une pharmacie qui souhaite d'aller mieux, c'est chouette non ?
Timing respecté. 15h10 Arrivé chez les artisans vendeurs de Tam Tam.
Hubert le bucheron ne nous a pas montré que ses muscles. Toutes sortes de "Tam Tam" ont été exposés. Faits de bois, tek ou plus couramment d'Iroko, bois blanc moins lourd, on peut aussi en trouver en terre. J'ai dit TamTam mais c'est une erreur vu que le vrai "Tam Tam" est un gong asiatique. Ces instruments de musique sont en fait des djembés.
Nous avons eu droit à une démonstration rapide de la façon dont est construit un tambour typique de la coupe pour obtenir la taille de l'instrument à l'évidage (qui représente de 3 à 5 jours de travail) puis l'affinement extérieur.
Enfin, la mise en place du système de tension de la peau (antilope/guib panaché mais plutôt chèvre) à l'aide de chevilles et de cordes. La dextérité est là et cela avance vite.
L'étape suivante est l'essai des instruments. Je me suis bien éclatée et n'ai pas hésité à joindre les danses. Bien suée, bien fait plaisir.
C'était génial !
Avant de reprendre la route, on a la possibilité de faire nos achats. Emeraude, m'a aidée et a négocié le djembe que j'avais. Le son est sympa et l'on a souvent eu envie d'en avoir un. A 8000 CFA le deal s'est fait et je suis repartie ravie de cette journée mon instrument sous le bras.
Dois-je dire qu'au retour le fameux chauffeur de la voiture de location arrivé avec un réservoir vide, est de nouveau tombé en panne d'essence. Heureusement il restait 2 voitures derrière qui ont récupéré les passagers et laissé le bougre dans sa panade. La personne ayant loué ce véhicule avait bien donné l'argent pour le plein. Le gars ne l'a de toute évidence pas mis dans le réservoir. C'est ça l'image que l'on n'aurait pas envie de garder de ce pays et pourtant qui se répète. Imbéciles ! Des indécrotables c'est bien dommage. J'efface cette verrue et ne garderai que cette journée en si bonne compagnie (les nanas je vous adore !) avec Euloge notre super enthousiaste guide et un bon coin à connaitre. A faire pour sur !
19 février 2019 Adjarra