Mardi dernier, Carmel le jardinier m'amène dans le panier un nid et un oisillon. Il semble que le nid soit tombé d'un palmier. Que faire ? "On jette tout" qu'il me dit. Quelle horreur ! Il y a un petit être, bec grand ouvert qui a besoin d'aide et Carmel veut tout mettre dans la poubelle ? Non. Réfléchissons. Primo : voir s'il veut bien être nourrit sans cela il ne pourra survivre. Oui, il a pris ma mie de pain humectée de lait. Secondo : on va poser le nid sur un arbuste sous les palmiers et y mettre Piou piou.
Ensuite ce sera régime mie humectée 2 fois par jour. Dès le lendemain j'aperçois un Cougal au bord du nid. Je n'ose plus y aller. Pas par peur de déranger une maman, mais plutôt craignant le côté carnassier de ce gros oiseau. Pleine de crainte je me dis qu'il faut que je sache et que reculer le moment de découvrir un éventuel carnage n'y changera rien. Et bien Piou Piou est toujours là bec grand ouvert à réclamer sa pitance. Quel soulagement, quelle joie de le savoir encore vivant et surtout de savoir qu'il n'a pas été abandonné. Je continuerai chaque jour à venir le nourrir un peu en ajoutant du porridge muesli passé au mixeur.
En fait j'aperçois sa maman régulièrement et au 7 ème jour quand je suis près du nid, elle fait un touch and go à 1m de moi. Il est temps que je me retire pour lui laisser exercer pleinement son rôle. De la maison, je la filme arrivant, ver au bec, se posant non loin de l'arbuste, sautillant pour s'approcher du tronc, montant de branches en branches. Arrivée discrète ! Elle repart en s'envolant direct du nid. Trop chou ! Hier matin, J8, avant de sortir, je fais ma visite à Piou Piou. A mon retour, cependant, le nid est vide. Carmel me dit avoir remarqué un gros oiseau. Quand je lui montre c'est bien maman Cougal. Son petit devait être prêt et elle l'a poussé à son envol. On a bien fait plusieurs fois le tour du jardin au cas où. Non, Piou Piou est parti faire sa vie. Heureuse de l'avoir aidé.
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