Les expo changent et l'on échange avec les amies du groupe conversation anglaise. Cici qui nous accueille habituellement chez elle est en vacances alors après un tour à la bibliothèque de l'Ambassade américaine vendredi dernier, nous choisissons une matinée culture/café à la fondation Zinsou.
Carte blanche a été donnée à Joël Andria.. qui a créé 3 tableaux en 3 lieux. A la fondation à Cotonou et à celle de Ouidah (dedans et dans les jardins). Né à Tana, Madagascar il vit et travail entre Paris et sa ville natale. Le prix Young Talent obtenu à 19 ans lui a permit d'étudier à l'école Spéciale d'Architecture à Paris. Il a obtenu son diplôme en 2003 et depuis explore les perceptions de la réalité et leurs relations aux concepts de temps.
C'est sa 1ère grande expo, " Le temps d'une rencontre ou pour toujours ". "Il est question de sentiments, de désir, du monde, de notre temps, d'une rencontre, d'un voyage, d'un avant et un après. La scène se passe dans un hôtel". Les bagages, emballés, sont à la réception. Le tronc... euh pas trop compris ;-) D'ailleurs j'avoue que comme d'hab cela m'échappe un peu, mais je m'accroche et essaie d'attraper ce qu'à voulu transmettre l'artiste. Dans une encoche des plaques comme des boites postales, sur des panneaux les clés "qui ouvrent les portes, qui identifient".
Les boites au sol, tirelires signifiant "Love for sale", et au mur des rames papiers pendues. Le papier attend d'être utilisé, comme les gens attendent quelqu'un, quelque chose.
"Dans la salle d'attente sentimentale les drap cherchent la perfection". La structure en métal est censé être un banc !!! "Last kiss" comme un banc publique où ont lieu les derniers baisers.
"Un bouquet embrasse la chanson de la terre lointaine". Une chanson mélancolique se joue. "Quand il y a mélancolie on perd son énergie comme la plante qui s'est asséchée".
"Au rythme de ces palpitations, les miroirs négocient avec nos images amoureuses". Les miroirs sont petits et l'on peut voir des parties de soi. Cette salle sombre/noire parle de solitude, de la peur du noir, de la tristesse des gens. Dualité entre le noir et la lumière renvoyée par la réflexion des miroirs.
Au restaurant 2 personnes prennent leur dernier repas près des fenêtres constituées de panneaux métalliques (papiers venant d'une vieille usine de tabac).
"Dans la salle de bal se joue le théâtre de notre société". Les tableaux de bouts de tissus évoquent les robes multicolores.
"Un festin dans le restaurant mondain annonce déjà la fin". Restaurant des années 70 dans un aéroport. L'artiste imagine un bon repas cuisiné pour différents Présidents. Les tableaux en noir et blanc, couleur qu'affectionne Andria.., sont l'horizon infini. On joue avec le notre, notre propre imagination et dans la couleur noir on trouve toutes les autres couleurs. Les billets disent :"en route pour la gare, le port, l'aéroport". C'est l'acte de séparation, le "on se reverra" ou pas.
Cotonou 15 déc 2017
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